jeudi 3 décembre 2009

Psychanalyse, croyances et schizophrénie.


A votre santé par Jeanne Jeanblanc.
Source : www.lepoint.fr/content/a_votre_sante/list_commentary?idDoc=369666&url=%2Fcontent%2Factualites-sciences-sante%2Fd-ou-viennent-les-voix%2F1055%2Farticle.html%3Fid%3D369666&submitForm=0
Intervention de « voyonsvoir ».
La psychanalyse ne peut que séduire « les littéraires » et les gens cultivés.
D'abord parce que cette thérapeutique par la parole relève de l'invention littéraire et se rapproche du monologue.
Le patient devient le personnage principal d'une saga mentale, pour ne pas dire d'un feuilleton. Il « scénarise » sa vie, ce qui renforce son « narcissisme » et lui donne des repères. Un peu d'auto-persuasion et le tour est joué au bout de dix ans et avec quelques milliers d'euros en moins.

Enfin, pour l'essentiel, la psychanalyse revient sur le passé et il n'y a rien de plus plastique que le souvenir. Un même souvenir est réinterprété voire réinventé en fonction du présent que l'on vit.
La psychanalyse est donc une croyance et une théologie très rigoureuse, rigoureuse ne veut pas dire vraie. Elle est efficace (diminution des symptômes) pour ceux qui y croient et inefficace pour les incrédules.
On peut obtenir les mêmes effets avec un choc mystique (ex : pèlerinage à Lourdes). Par exemple, quelqu'un d'hypocondriaque ou de déprimé va à Lourdes, il se prête aux rites (immersion, etc) et va se sentir soulager pourquoi ? Il va vous dire qu'il est « athée » et pourtant il a ressenti comme un mieux, qu'il ne sait pas d'ailleurs à quoi attribuer. En réalité, c'est plus probablement le fait d'avoir vu des milliers de grands malades (paralysés, infirmes) venir avec ferveur dans l'espoir d'une guérison qui va provoquer une sorte de « choc » de nature à ramener sa propre souffrance à des proportions plus justes sans que pour autant il se l'avoue toujours à lui-même.

L'époque de Marie Cardinale, c'est l'apogée de la psychanalyse comme du communisme, deux croyances en plein déclin aujourd'hui mais le simple fait de « professer à nouveau une foi » pour quelqu'un de dépressif, c'est déjà un grand pas vers la guérison. Pour le dépressif, on le sait bien, il n'y a pas d'issue.

La psychanalyse lui donne une clef mais c'est à lui de fabriquer la porte et la serrure. S'il y arrive, il est guéri. On ne peut pas dire non plus que les psychanalystes soient tolérants. Il y a des guerres de chapelle, des excommunications entre Freudiens, Jungiens et Lacaniens.
Selon le type de patient, on l'orientera vers la psychanalyse ou une autre thérapeutique mais lorsqu'il y a scission de la personnalité ou dédoublement comme dans la schizophrénie avec des hallucinations paranoïdes du type «je suis poursuivi, heureusement, j'ai des ailes et je vais m'envoler par la fenêtre» on est au-delà, me semble-t-il, du refoulement de la libido et du complexe d'Oedipe ou du «nom du Père».
L’essentiel :
http://champion20.monsite.orange.fr

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